Régulation des réseaux sociaux chez les plus jeunes : la Fédération Wallonie-Bruxelles adopte une position commune

Bruxelles, le 18 juillet 2025 – Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à l’initiative de la Ministre des Médias, s’est accordé sur une position commune concernant la régulation de l’accès des enfants aux réseaux sociaux. Une démarche pionnière qui vise à renforcer la protection des plus jeunes en ligne et à faire entendre, au niveau européen, une voix belge forte et cohérente. Cette position a également pour but d’encourager les autres entités du pays à s’aligner, afin que la Belgique puisse avancer concrètement. « Il y a plusieurs mois, j’ai lancé le débat sur l’interdiction de l’accès des jeunes aux réseaux sociaux, non pas pour interdire par principe, mais pour mieux les protéger. Je me réjouis de voir que de nombreuses voix ont rejoint ce combat. Aujourd’hui, la Fédération Wallonie-Bruxelles prend une position claire afin de faciliter le travail du Gouvernement fédéral dans ses projets de régulation » indique la Ministre des Médias, Jacqueline Galant.

Une position commune qui repose sur 4 piliers

  1. Développement continu de l’éducation aux médias

Une politique, pour tenir debout, doit marcher sur deux jambes : l’une d’entre elles, c’est la régulation, l’autre c’est l’éducation aux médias. Pour l’ensemble de la législature, la Fédération Wallonie-Bruxelles affirme sa volonté d’ancrer l’éducation aux médias au cœur de sa politique de protection des jeunes en ligne. L’objectif est clair : transformer les situations de danger en risques compris, encadrés et maîtrisés. Cette approche éducative, adaptée à chaque âge, permettra aux enfants et adolescents de construire progressivement des usages numériques responsables, avec le soutien actif des enseignants, des parents et de l’ensemble des acteurs de l’éducation.

 

  1. Instauration d’une majorité numérique en Europe pour accéder aux réseaux sociaux

La Fédération Wallonie-Bruxelles se montre favorable à l’instauration d’une limite d’âge pour l’accès aux réseaux sociaux, dans le cadre d’une approche réfléchie et concertée. Elle estime qu’une telle mesure serait d’autant plus pertinente si elle était harmonisée au niveau européen, sur la base de critères objectifs.

 

  1. Mise en place de mécanismes de vérification de l’âge efficaces et généralisés

Une réflexion est en cours à l’échelle européenne et nationale pour la mise en place de mécanismes de vérification de l’âge. La Fédération Wallonie-Bruxelles y est favorable tout en restant attentive aux modalités de mise en œuvre. 

 

  1. Établissement d’un cadre réglementaire européen imposant des normes techniques aux grandes plateformes pour des interfaces sûres, non addictives et respectueuses de la vie privée

Le Gouvernement plaide pour l’adoption de normes européennes qui obligeraient les plateformes (comme Meta, TikTok, etc.) à concevoir des environnements numériques adaptés à l’âge des utilisateurs. L’objectif est de limiter les fonctionnalités conçues pour capter l’attention de manière excessive, comme les fenêtres pop-up, la lecture automatique des vidéos ou la personnalisation poussée des contenus. Il s’agit de responsabiliser les opérateurs en les incitant à repenser leurs outils pour mieux protéger les jeunes.

 

La Ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny : « Nous avons la volonté de renforcer l’éducation aux médias dans nos écoles, en dotant tant les enseignants que les élèves des outils nécessaires pour s’approprier les nouvelles technologies, tout en prenant en compte les enjeux éthiques, pédagogiques et sociétaux qu’elles impliquent. Sensibiliser et former à un usage réfléchi des réseaux sociaux constitue une de nos priorités, et la première mesure forte en ce sens sera l’interdiction de l’usage récréatif des smartphones à l’école, applicable dès la prochaine rentrée scolaire »

 

La Ministre de l’Enfance et de la Jeunesse, Valérie Lescrenier : « Le sujet appelle une approche cohérente et centrée sur l’intérêt des jeunes. Un simple cadre réglementaire risque de produire l’effet inverse, en renforçant la transgression. Il faut une stratégie globale : accompagner, sensibiliser, responsabiliser. Il faut aussi rendre les jeunes acteurs de leur usage des réseaux sociaux, à tout âge. Les organisations de jeunesse et les centres de jeunes jouent déjà un rôle clé en ce sens. Il est aussi crucial d’agir pour rendre les réseaux sociaux plus sûrs et plus éthiques »

 

Le Ministre de la Santé, Yves Coppieters : « La situation est urgente. Nous assistons à une montée des souffrances psychiques chez les jeunes, liées notamment aux dynamiques relationnelles toxiques amplifiées par les réseaux sociaux. Des comportements dangereux, tels que les trends Tik-Tok comme le Skinny Tok ou dernièrement les Burn lines sont promus… La régulation est un véritable enjeu de santé publique »

 

CONTACT PRESSE :

 

Thomas Degrez | Porte-parole de la Ministre des Sports, de la Fonction publique, de la    simplification administrative et des Médias

 

Tél. : 0495/53.61.16 – thomas.degrez@gov.wallonie.be

 

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